Le football en Europe de l’Est : pourquoi la province détrône-t-elle les clubs des anciennes capitales socialistes ?
Depuis 1990 et la chute des régimes socialistes, 17 pays ont vu l’émergence de clubs de province : dans 12 d’entre eux, ces derniers dépassent les clubs de la capitale en nombre de titres nationaux depuis 2000.
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
Seuls 7 championnats restent dominés par les clubs des capitales. pic.twitter.com/n84HOGJQgT
Depuis 2000, les clubs de province ont conquis la majeure partie des championnats du continent (cf article ci-dessous).
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
https://t.co/JlAUl3IEBt
Les clubs sportifs des Etats socialistes étaient directement dépendants du pouvoir politique et des subventions allouées.
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
Souvent, les équipes étaient affiliées à un corps de métiers : CSKA = armée, Lokomotiv = cheminots, Spartak = syndicats, D.i.y.namo = services secrets…
Depuis 1990, l’arrivée de capitaux privés a changé la donne. Lubies d’oligarques locaux, affirmation d’identités régionales, stratégies de développement économique… les raisons de l’émergence footballistique de la province depuis la fin du communisme sont nombreuses. pic.twitter.com/YVMW2Vpu0C
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
Le Shakhtar, club historique du bassin minier russophone de l’Est (Shakhtar = « mineur »), n’a jamais joué les premiers rôles sous l’URSS.
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
En 1996, le plus riche oligarque d’Ukraine, Rinat Akhmetov, originaire du Donbass, rachète le Shakhtar. pic.twitter.com/OxZdxS8CVa
Une partie du Donbass est aujourd’hui en guerre contre l’Ukraine. Les tensions entre les deux clubs n’en sont que plus vives, et le Shakhtar a été balloté à Lviv, Kharkov… et Kiev.
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
Plus d’infos —> https://t.co/DcHRLzsmbv
Depuis 2000 en Russie, le rapport s’est nettement rééquilibré :
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
12 titres pour Moscou (6 CSKA, 3 Spartak, 3 Lokomotiv), 8 titres pour la province (6 Zenith, 2 Rubin Kazan) soit 60% – 40%. pic.twitter.com/znRqXshvXe
🇭🇷🇷🇸 Exceptions : la Serbie et la Croatie sont toujours dominées par les clubs de Belgrade (Partizan, Etoile Rouge) et de Zagreb (Dinamo). La cause : longtemps après la Yougoslavie, les clubs sont restés fermés aux capitaux privés, conservant leur proximité avec le pouvoir.
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
Autre cas, la Moldavie 🇲🇩 est dominée par le Sheriff Tiraspol, club de Transnistrie, une région-Etat qui revendique son indépendance depuis une guerre en 1997. Le championnat est ici dominé par une équipe de province… qui se considère en fait comme la capitale d’un autre Etat ! pic.twitter.com/eRJSiYnouu
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
Enfin, c’est en Biélorussie et en Bulgarie que la tendance est la plus flagrante :
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
Le Dynamo Minsk est surclassé par le BATE Borisov ; le CSKA (31 titres) et le Levski (26) Sofia subissent l’hégémonie de Ludogorets. D’autres clubs on gagné 1 ou 2 titres dans les années 1990/2000.
Borisov est une petite ville au Nord de Minsk. BATE est l’usine de tracteurs de la ville. Pas de projet faramineux ici, mais un club aux finances saines avec un sponsor solide qui a eu la chance de ne pas voir l’industrie régionale péricliter dans les années 1990.
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020
Le resserrement de l’écart entre Plzen et Prague, Mostar et Sarajevo, Cluj et Bucarest, la prise de pouvoir de Maribor sur Ljubljana, de Debrecen sur Budapest, de Kaunas sur Vilnius… révèlent autant d’histoires sur lesquelles nous reviendrons peut-être prochainement pic.twitter.com/M7sqsb8ISO
— FootPol (@Foot_Pol) 18 juillet 2020