La division Est-Ouest au coeur des inégalités territoriales et footballistiques allemandes ?
Prenons l’exemple de la Bundesliga actuelle. Sur les 18 clubs en lice, seuls 3 proviennent de l’Est.
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Le RB Leipzig ayant été fondé en 2009 et le Hertha étant situé à Berlin-Ouest, seul l’Union Berlin jouait en DDR-Oberliga, le championnat de RDA. pic.twitter.com/owKggujZi7
Les anciens champions de l’Est ne rivalisent plus avec les clubs ouest-allemands.
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Le Dynamo Berlin (10 fois champion de RDA) joue actuellement en D4 ; le Dynamo Dresden (8 titres) en D2 et le FC Frankfurt (6 fois champion) en D6. pic.twitter.com/4DeBHKETw9
L'équipe nationale de RDA a brillé ponctuellement, avec pour point d'orgue la victoire contre la RFA au Mondial 1974. ⚽️
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La médaille d'or aux JO 1976 confirme cette bonne période, malgré un dopage avéré.
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La proportion de joueurs issus de l’Ouest est évidemment beaucoup plus importante, mais rapportée aux populations respectives (60M contre 16M en 1990), elle ne semble pas disproportionnée. pic.twitter.com/ZwVTsRTBZv
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Auparavant, celles-ci étaient soutenues par l’État est-allemand et n’avaient donc besoin ni de sponsors, ni de stratégies marketing ou encore de contrats d’affiliation.
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Mais au moment de la réunification, le fossé se creuse avec l’Ouest. pic.twitter.com/t2IEvsiVaU
Confrontés à un modèle économique jusqu’alors inconnu, beaucoup de clubs font faillite.
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Les centres de formation de l’Est ne parviennent plus à faire émerger d'espoirs, et les meilleurs joueurs sont achetés par des clubs de l’Ouest.
Depuis 2010, en revanche, c’est l’hécatombe : le seul représentant de l’Est est Toni Kroos, né en RDA et passé par le centre de formation du Hansa Rostock.
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Il n’est accompagné que par Marcel Schmelzer en 2012. pic.twitter.com/ZhuDP7kofe
Sur le plan politique, les dernières élections fédérales 2017 font apparaître l’ex-division Est-Ouest.
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Le parti d’extrême-droite AfD a enregistré ses meilleurs résultats dans les 5 Länder de l’Est. pic.twitter.com/qunsRnT1B6
Sur le plan économique, la ligne Est-Ouest existe toujours.
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La production de richesse est concentrée sur la partie Ouest : la Bavière, le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie du Nord-Westphalie, tous situés à l'Ouest, produisent 54 % du PIB allemand.
Dans une certaine mesure, si la réunification a bel et bien lésé les clubs de l’Est, incapables de rivaliser avec ceux de l’Ouest jusqu’aujourd’hui, leurs situations ne reflètent que partiellement les inégalités territoriales allemandes.
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Cette division Nord-Sud n’est pas le résultat d’une géographie post-89 mais plutôt des nouveaux défis démographiques et sociaux entre un Sud très dynamique et un Nord rural (excepté Hambourg) et plus en difficulté.
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Dans le sillage de son club, la ville de Leipzig retrouve également un dynamisme économique et culturel depuis dix ans, au point d’être surnommé “nouveau Berlin” par le New York Times.https://t.co/RYuiOQSPQl
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Néanmoins, ces belles performances contrastent avec les résultats décevants des autres équipes de l’ex-RDA.
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En D2, Erzgebirge Aue est 7ème alors que Dresden est dernier. En D3, l’Est occupe au mieux le milieu de tableau, au pire ses tréfonds.